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Horus/Kom Ombo

7 septembre 2007

EDFOU - LE TEMPLE D'HORUS Le temple d'Efou

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EDFOU - LE TEMPLE D'HORUS

horus_1  Chmi_Horus

Le temple d'Efou consacré au dieu Horus est de construction tardive. Les travaux ont débuté sous Ptolémée III en 237 avant Jésus-Christ pour s'achever presque deux siècles plus tard sous Ptolémée XII, le père de Cléopâtre, en 57 avant Jésus-Christ.

Ce temple construit dans un style archaïque à l'époque ptolémaïque est un pastiche des temples anciens, remarquablement conservé en raison de son enfouissement sous le sable. Construit en lieu et place d'un ancien lieu de culte, l'édifice respecte parfaitement les principes architecturaux de la tradition pharaonique, qu'il s'agisse du plan, de l'échelle ou de l'ornementation. Le souci du détail a été poussé jusqu'à représenter les rois grecs en tenue égyptienne. La vocation cultuelle de ce lieu remonte l'Ancien Empire et peut-être à la préhistoire. La cité antique aujourd'hui en ruine gît sous les maisons de la ville actuelle. On peut malgré tout encore apercevoir les fondations d'une porte de temple datant de Ramsès II a l'est du gigantesque premier pylône.

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Les travaux de dégagement ont débuté au milieu du XIXème siècle. D'une longueur de 137 mètres et d'une largeur de 79 mètres pour une hauteur 36 mètres au niveau du pylône, le temple développe la deuxième plus grande superficie des édifices de l'ancienne Egypte après celui de Karnak.

La découverte du temple est à mettre au crédit d'Auguste Mariette (vous vous souvenez de lui ? c'est le premier conservateur du musée égyptien du Caire. Faut suivre un peu !!! ) qui entreprit de le mettre à jour sur la base d'informations recueillies auprès des habitants du bourg d'Edfou construit sur la toiture de l'édifice. Celui-ci avait été recouvert par le sable du désert et les gravats amoncelés au fil du temps.

L'esplanade
Les visiteurs longent le monument et passent sous le pylône au travers d'une porte pour arriver jusqu'à l'esplanade située à l'arrière du temple. Ce lieu était chaque année le théâtre de la fête du couronnement assurait le renouvellement de la royauté d'Horus et réaffirmait dans le même temps le pouvoir du pharaon, son représentant sur la terre. A cette occasion, le grand-prêtre choisissait dans la volière sacrée du temple du Faucon (aujourd'hui disparu), le volatile qui devenait le faucon de l'année.

Les habitations que l'on aperçoit sur les buttes qui encerclent le site donnent datent de la période des premières fouilles. Aujourd'hui abandonnées pour des raisons de sécurité, elles surplombent l'édifice et rappellent le niveau d'ensablement du lieu avant les travaux de déblaiement.

L'avant-cour
La porte percée au centre du pylône, encadrée de deux statues de faucon en granit, donne accès à l'avant-cour d'une taille impressionnante. Ce pylône monumental est sculpté de gigantesques reliefs du pharaon Ptolémée XII, tirant ses ennemis par les cheveux, sous les regards d'Horus et d'Hathor. Le mur de la façade du pylône comprend quatre échancrures profondes, surmontées de quatre couvercles carrés, qui permettaient d'ancrer les hampes des immenses drapeaux qui flottaient au-dessus des tours. Une représentation d'Horus sous la forme d'un soleil ailé orne le dessus du portail.

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Photo 1: L'avant cour.  2: Le dieu Horus.  3 et 4: La salle hypostyle.

La  salle hypostyle, dont les portes ne s'ouvraient qu'à certains profanes que lors des rares manifestations religieuses de l'année, est ornée de douze gigantesques colonnes. Les fûts de ces colonnes sont recouverts de différentes divinités symbolisant le nome à qui l'on fait une offrande et qui représentent tous les sanctuaires d'Egypte. Les parois sud et ouest illustrent le rituel de la fondation du temple. Le roi, qui a choisi cet endroit, délimite le pourtour avec des cordes et des pieux, creuse les fondations, répand le sable rituellement pur lors de la pose de la première pierre, et remet la maison divine au dieu Horus.

La partie gauche du pronaos est baptisée la salle des Consécrations (également appelée Maison du Matin), où, selon les inscriptions murales, Horus versait de l'eau au roi. Le grand-prêtre s'y purifiait lors des offices. La partie droite a été baptisée Bibliothèque car les bas-reliefs représentent un catalogue d'ouvrages ainsi que Séchât, déesse de l'écriture. Le grand-prêtre y trouvait le papyrus qui contenait la liturgie du jour.

Horus_7 PICT0146 Le sanctuaire et une photo flou de Chmi avec un pote.

Le sanctuaire possède un naos en granit gris, monolithique et d'une hauteur de quatre mètres. Les inscriptions permettent de l'attribuer à Nectanebo II (XXXème dynastie / 360 à 343 avant Jésus-Christ). Il serait antérieur à la construction du temple actuel et pourrait provenir de l'ancien temple sur le même lieu. Le plafond est orné de scènes représentant la déesse Nout et des douze étapes accomplies par le soleil sur la barque divine. Les fresques murales représentent le roi Ptolémée IV offrant de l'encens devant la barque d'Horus à gauche et d'Hathor à droite.

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KOM OMBO

kOM_OMBO  Kom_Ombo_mapCarte du site

Fondé à la XVIIIe dynastie, sous Thoutmosis III, le temple actuel de Kôm Ombo a été commencé sous le règne de Ptolémée VIII Evergète II ; il a été achevé à l'époque romaine, sous les empereurs Tibère, Domitien et Caracalla, qui firent élever deux chapelles externes consacrées respectivement à Hathor et à Sobek.

Ce qui distingue Kôm Ombo de tous les autres temples égyptiens, c'est qu'en réalité il contient deux sanctuaires, séparés sur toute leur longueur et dédiés à deux divinités différentes : Sobek, le dieu à tête de crocodile, et Haroéris, "Horus l'ancien" le faucon.

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Les deux moitiés parrallèles du monument ont chacune leur entrée, mais elles communiquent transversalement.

Dans la théologie locale, Haroéris appartenait à une triade qui réunissait Tasenetnefret, son épouse, et leur fils Panebtaouy ; il en était de même avec Horus et Khonsou.

A l'extérieur de l'enceinte en briques crues, on a retrouvé les restes d'un puits de l'époque ptolémaïque, un mammisi et une petite chapelle d'Hathor qui contenait des centaines de momies de crocodiles (photos ci-dessous) consacrées à Sobek et provenant d'une nécropole qui leur était réservée.

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Tous les murs du temple, les couloirs et les enceintes sont encore couverts de peintures décoratives. Cependant la majeure partie du temple fut détruite par l'érosion due à la proximité du Nil, aux tremblements de terre, ainsi qu'à l'extraction de pierres du temple, réutilisées pour construire d'autres temples.

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Photo2: Notre guide et ses fantastiques explications.

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Horus/Kom Ombo
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